Cet orgue, pourtant à peine plus grand que l’orgue à tuyaux, reçoit sur son sommier 2 jeux différents.
Les 4 basses, au son plus ample car de taille légèrement plus élevée, servent toujours de soutien musical. Et au jeu de bourdons, qui crée le chant et le contrechant, peuvent donc au choix s’ajouter : un jeu de flutes, un jeu de voix céleste ou un jeu de violons.
L’orgue se composera donc de 4 basses et 2 jeux de 23 tuyaux chacun, l’un doublant l’autre. Le second jeu est mis en service par une petite manette à l’arrière de l’orgue, ce qui permet de l’activer ou de l’enlever à tout moment pendant le passage d’un carton.
Le jeu de flutes, les tuyaux étant ouverts, sonne une octave plus haut que les bourdons. on obtient donc une couleur brillante, un son qui réveille et illumine la musique. C’est un effet qui peut faire penser au plein-jeu d’un orgue d’église.
Le jeu de voix céleste est un second jeu de bourdon accordé sur le premier jeu de bourdon avec un léger décalage. Ce petit battement crée un effet de flottement, comme si les notes étaient suspendues. Cela donne un coté onirique à la musique. Une couleur toujours plaisante et inégalable.
Le jeu de violons apporte une couleur très différents des deux autres options. Sur la base d’une flute à taille très étroite, il doit son nom au fait que le frottement de l’air qu’il donne à entendre fait penser au frottement de l’archet sur les cordes d’un violon. Accordé juste sur le bourdon, il décuple la puissance de l’orgue. C’était un jeu très prisé sur les orgues de foire d’antan.
De plus, l’orgue est agrémenté sur sa façade d’un double ensemble de colonnes tournées, qui l’habille et lui donne un aspect imposant et élégant.